vendredi 29 juin 2007

"The Golden Age of Grotesque" (Marilyn Manson): sommaire de l'analyse de l'album



tu cliques sur les titres pour aller à l'article qui t'intéresse.
Généralités: la personnalité, les thèmes, le look de Manson.

L'album: le concept, les influences.
La musique de Manson (éléments musicaux, contenu)
les titres contiennent: vidéos, sujets abordé dans le titre, lyrics et traduction, partitions, commentaire des images de la vidéo. clique sur le titre qui t'intéresse pour lire l'analyse et écouter.
Track 1: "Theater" (prologue) titre instrumental d'introduction.
Track 2: "This is the new (s)HIT"
Track 3: "mOBSCENE"
Track 4: "Doll Dagga Buzz Buzz Ziggety-Zag"
Track 5: "Use your fist and not your mouth"
Track 6: "The Golden Age of Grotesque"
Track 7: "(s)AINT"
Track 8: "Ka boom Ka boom"
Track 9: "Slutgarden"
Track 10: "Spade"
Track 11: "Paranoir"
Track 12: "The Bright Young Things"
Track 13: "Better than two evils"
Track 14: "Vodevil"
Track 15: "Obsequey" (the death of art) instrumental
Track 16: "Tainted love" (reprise)
interview de Manson (magazine) avant la sortie de l'album

jeudi 28 juin 2007

Marilyn Manson "The Golden Age of Grotesque"


Je vais vous parler de son 6e album (le premier que j'aie écouté). J'ai découvert ce personnage grâce à mes rares élèves marseillais fans de métal (les autres, c'était plutôt rap...). Au début j'ai détesté son look et l'imagerie en général, mais j'ai aimé la musique, la force qui s'en dégageait. Alors j'ai écouté les autres albums, et à présent je les ai tous, et je l'écoute souvent. J'ai visité tous les sites qui parlent de sa carrière, lu son autobiographie, quelques bouquins pour retracer son parcours, et acheté le song book "Lest we forget". J'ai lu et traduit tous les lyrics, et pisté les partitions. Ben c'est très intéressant finalement. Comme quoi y'a qu'les imbéciles qui changent pas d'avis.

MARYLIN MANSON : une personnalité hors du commun.
L’univers du chanteur
Son vrai nom est Brian Warner. Le choix de ce nom de scène affirme une volonté de se créer une seconde identité. Celle qui permet toutes les excentricités et les débordements dans ses concerts, car il est de nature plutôt réservée et intériorisée. Cela évoque aussi les deux faces de l’Amérique : la star Holywoodienne, toute de fragilité et de glamour, et le tueur en série, érigé au rang de star par les media et la presse à sensation.
La métamorphose physique créée par le maquillage, les costumes, les coupes de cheveux autorisent toutes les transgressions et les extravagances de ses prestations scéniques. L’idée originale est que même dans la laideur il y a une beauté que l’on peut trouver (et quand on voit les couvertures des magazines people ou féminins, cette opinion n'est pas idiote).
La scène est pour lui un exutoire, une sorte de confessionnal où il expurge toutes ses colères et ses frustrations. Il brûle des Bibles ou la bannière étoilée, mime des actes sexuels, se scarifie ou crache sur la foule. Ce masque lui permet une affirmation de soi, même si elle est chaotique. Il le fait apparaître comme une marionnette aux yeux cerclés de noir, qui lui paraît plus authentique que lui-même.

Il change d’apparence à chaque album (comme avant lui, Bowie, Lou Reed ou Iggy Pop), incarne d’autres personnages sans y perdre son identité propre. D'ailleurs il conçoit ses costumes lui-même.
Comme d’autres, il s'est trouvé rapidement prisonnier derrière ce masque et le personnage fantasque qu’il s’est construit.
Aucune différence n’est faite par le public entre le « personnage » provocant et Brian Warner, un gars cultivé dont les références sont Nietzsche, Fellini, Max Ernst, André Breton ou Oscar Wilde.
Il ne correspond pas aux normes imposées par les Media et la société, il a une démarche totalement à l’opposé. Il représente aujourd’hui un véritable danger social pour une Amérique qui déteste le doute et la mise en cause. Malgré tout, comme souvent, cette marginalisation a fini cependant par s’imposer comme une norme commerciale. Il est devenu malgré lui une icône médiatique qui dicte les modes à de nombreux fans adolescents qui le singent.
MM est cependant connu pour ses prises de positions intelligentes, pour sa culture, qui sont aux antipodes de l’image qu’il renvoie sur scène. Philosophie, mysticisme, et réflexions esthétiques ressortent de ses influences.
A propos de Nietzsche : « J’ai cautionné l’idée que l’intelligence est le seul critère valable pour désigner des leaders et des décisionnaires. Personne ne choisit son sexe ou sa race mais n’importe qui peut exceller et enrichir son esprit en se cultivant et en étudiant ».
Il a fait petit à petit évoluer son univers pour créer une sorte de Rock Indus Baroque, fait aussi de dérision et complètement assumé. Tour à tour grotesque, provocant, sombre voire morbide, il gêne, agace et dérange l’Amérique bien pensante et puritaine.
C’est aussi un artiste complet (à l’instar de Bowie, il est peintre, poète, auteur, acteur et cinéaste).
Chacun de ses albums est un album-concept, aux univers différents mais formant un tout homogène (quand ce n’est pas un cycle). Les influences musicales sont plus variées qu’il n’y paraît : Pop, Punk, Ska, Electro, etc…)

Les thématiques:
La religion : Dans son autobiographie, Manson raconte qu' élevé dans une école ultra religieuse, il a développé une forte aversion pour la religion, surtout le Christianisme jugé hypocrite et violent. Il accepte d’ailleurs d’être Grand Prêtre de l’Eglise de satan (à titre honorifique), mouvement fondé par Anton Lavey , mais plus par goût pour un mode de pensée alternatif. Sympathisant mais pas pratiquant, donc.
Toutes ces rumeurs affirmant qu’il torture ou mange des animaux sur scène, entre autres atrocités, ont été véhiculées par des associations « familiales » proches des conservateurs évangélistes républicains américains, dont les manifestations violentes aux abords des salles de concert sont bien plus angoissantes que ce qui se passe sur scène (on en a un aperçu dans les DVD).
« Quand j’étais enfant, j’étais terrifié par l’idée de l’Apocalypse, et de l’Antéchrist qui détruiraient le monde. Les peurs qu’impose le Christianisme ont créé Marilyn Manson. Je ne veux pas la destruction du monde ou de l’Amérique, je pense plus à une Apocalypse de l’esprit, à détruire les vieilles églises, repartir à zéro d’un point de vue moral, se construire sa propre éthique est beaucoup plus terrifiant que la fin du monde pour le commun des mortels » (Rage, 1996)
« Mon interprétation du satanisme est une théorie de l’évolution, la survie des plus forts, la préservation de soi, l’affirmation de son individualité et de ce que en quoi tu crois. Dieu et Satan n’ont pas grand-chose à voir avec cette philosophie, je parlerais plutôt d’humanisme. Le satanisme n’est pas selon moi une religion, c’est une philosophie, une opinion. »
et encore cette phrase à propos se son éducation religieuse :« J’ai décidé de devenir ce dont j’avais peur ».
Le sexe : La relation au sexe est influencée par sa jeunesse. Il surprend son grand-père à l’âge de douze ans, dans des pratiques peu communes, ce qui le marque profondément.
La drogue : Il a à peu près tout essayé (c’est un peu les pratiques du Rock, en même temps) jusqu’à une overdose qui le ramène à ses désirs d’indépendance à leur égard.
La stupidité de l’être humain
Le gouvernement américain : la vente libre d’armes à feu, la guerre en Irak, l’hypocrisie.
Il s’implique dans divers projets artistiques, peinture, cinéma, écriture (il a exposé ses toiles à Paris et Berlin).

Les différentes ères :
De 1989 à 1995 : MM a été très influencé au début de sa carrière par une visite de Disneyland sous acides. Cette « ère » artistique subira une force influence du clownesque accompagné de couleurs vives.

En 1996-1997 : Suite à « Antichrist Superstar » il est intégré dans la grande famille du Métal Industriel. Cela se traduit par une mise en scène minutieuse, avec drapeau américain, podium, et échasses (« Kinderfeld »), assorti d’effets de lumières ou de neige. Il y incarne l’Antéchrist.
Sa carrière commence par une volonté de démarcation avec le mouvement Grunge, qu’il déteste, car il est anti-star. Il décide d’être le seul, l’unique, le surhomme, le Satan des Etats-Unis.

En 1998-1999 : « Mechanical Animals » est presque un hommage (ou une continuation) à Bowie, dans la période « Glam-Rock ». Couleurs, paillettes, strass, look androgyne, maquillage, show hollywoodien, néons lumineux. Il y incarne Omega, un extra-terrestre androgyne, pop star décadente qui est une allusion à Ziggy Stardust, le personnage de Bowie dans « Ziggy Stardust and the Spiders from Mars ».
De 2000 à 2002 : « Holywood » fait suite à la tuerie de Colombine et fait de MM l’ennemi public n°1. On le harcèle chez lui, on le menace de mort, on manifeste devant les salles de spectacle et l'on fait annuler ses concerts, on répand les rumeurs les plus êffrayantes. La réponse sera à l’image de la période. Un album sombre, teinté d’antiaméricanisme et de références médiévales.
Durant les concerts, on voit le drapeau américain brûler en arrière-plan (« Burning Flag »).
C’est aussi l’évocation de la guerre (un pied de micro en forme de fusil, un podium sur lequel est représenté un crucifix fait de 2 revolvers et d’un fusil, MM porte un képi).

Les influences médiévales se font sentir sur « Disposable teens », et «The Nobodies ».
La religion est toujours présente « The Love song », « Valentine’s Day », MM y apparaît en costume papal. Il incarne un homme d’église nommé Mercury (qui contient une sorte de trilogie inversée).

mercredi 27 juin 2007

Marilyn Manson: "the Golden Age of Grotesque" (2003) le concept


Cet album est le 5e.
L’art du grotesque, c’est une ère où il est question de réhabiliter la notion d’art dangereux ou d’art dégénéré
Après avoir été diabolisé, boycotté, puis réhabilité grâce au film « Bowling for Columbine » de Michaël Moore, Marilyn Manson revient sur le devant de la scène avec cet nouvel album, lugubre, grandilocquent, apocalyptique et déjanté. Le style électro-industriel est exploré avec minutie.

avec Dita

Encore une fois, il arbore un nouveau look, aborde un nouvel univers, de nouvelles réflexions, mais aussi une nouvelle rencontre: Dita Von Teese. (Cette rencontre a incité Manson a montrer ses peintures. On peut voir ses toiles sur "www.marilynmanson.com"). En 2004 il a exposé ses toiles à Berlin et à paris (à l’hôtel Lutetia, réquisitionné par les nazis sous l’occupation. Etrange coïncidence). Les plus choquantes représentent Hitler ou des drapeaux nazis, car même si elles sont peintes avec une dérision évidente, ce genre d’image reste très subversif. Sur l’une d’elles, Manson rend hommage à Chaplin en le mêlant à Hitler qu’il transforme en personnage androgyne, clin d’œil au film « le Dictateur » dans lequel Chaplin parodie Hitler.
Sous son influence, il s’intéresse au rétro, à l’élégance de l’esprit cabaret européen de l’entre-deux guerres, les « années folles » où souffle un vent de joie, de liberté, et de créativité. Mais c’est aussi un élan de société soutenu par les intellectuels qui développe l’avant-garde, aime le Swing, adule Marlene DietrichL’Ange Bleu »), et Joséphine BakerLa revue Nègre »). C’est aussi l’époque où le look androgyne voit le jour (« La Garçonne » de Victor Marguerite), l’apparition du style Art-Déco, succédant au Cubisme, avant l’abstraction.
Tout cela se déroule sous la République de Weimar, après la défaite allemande, en 1919, et jusqu’en 1933. C’est le désir d’instaurer une nouvelle constitution et d’établir la démocratie dans le pays.
Berlin est le lieu de rencontre de tous les artistes. Ecrivains (Këstner), peintres (Müller, ou l’art de la caricature, Otto Dix, Eric Heckel, expressionniste, qui développe la gravure sur bois)
L’Allemagne vaincue est alors en plein désarroi social. Inflation, pauvreté, influence grandissante du parti nazi.
« Je me suis intéressé à la montée du nazisme, parce qu’elle n’est pas sans ressembler à ce que nous vivons, avec cette guerre en Irak et le retour en force des polices de l’esprit. Le plus effrayant est de constater que l’art en bénéficie toujours : il n’est jamais aussi fort et créatif que dans la réaction et la défense des libertés esentielles » (télérama, 2003)


En parallèle, la naissance du mouvement Dada en 1916, à Zurich, en Suisse (berceau des pacifistes et exilés qui fuient la guerre et les massacres et veulent renverser les valeurs, la morale et l’art. Ce mouvement envahit l’Europe puis les Etats-Unis.
Son chef de file, Tristan Tzara, avec Hugo Bail, explique dans son « Manifeste » que Dada est né d’un besoin d’indépendance, et de la méfiance envers la communauté. «
Nous ne reconnaissons aucune théorie. Nous avons assez des académismes cubistes et futuristes : laboratoire d’idées formelles. Fait-on l’art pour gagner de l’argent et caresser les gentils bourgeois ?
»
Cette impulsion, fondée sur la destruction de tous les repères, sur un profond nihilisme esthétique, et une critique acerbe et sarcastique de l’homme mécanisé, influencera Marcel Duchamp, inventeur des « Ready made » dans ses réflexions sur les canons de l’art. Ou comment dérouter le regard du public en lui présentant comme chef d’œuvre un urinoir…ou encore Schwitters qui puisa dans Dada l’inspiration de la technique des collages, baptisée Merz, avec toutes sortes de matériaux, détritus de la société de consommation, afin de refléter le chaos universel. Une méthode qu’utilisera le mouvement Pop Art dans les années 60. Marilyn Manson partage la vision du monde de Tzara et y puise des références.
Il suit le mouvement expressionniste qui lui permet de déformer la réalité pour atteindre une plus grande intensité expressive et ainsi provoquer chez les autres une véritable émotion. Tout ce qu’ a tenté de démontrer Nietzsche, qui n’a jamais cautionné l’antisémitisme et l’a même maintes fois condamné, mais dont les thèses furent récupérées et falsifiées à titre posthume par le parti nazi.
Tristan Tzara déclare, en 1918, qu’il faut tout anéantir à commencer par les mots et leur sens : « idéal, idéal, idéal / connaissance, connaissance, connaissance / Boumboum, Boumboum, Boumboum ». Marilyn Manson reprend ces onomatopées dans “Ka-boom Ka-boom” « I am, I am, I am so yours / Ka-boom, Ka-boom / I’d like to la la la la love you » et se proclame l’Arch Dandy of Dada.

Dada n’était pas seulement absurde, pas seulement une blague. Dada était l’expression d’une très forte douleur des adolescents. Né pendant la guerre de 14, ce que nous voulions, c’était faire table rase des valeurs en cours, mais au profit justement des valeurs humaines les plus hautes ». (Tzara)
Dada ne sera qu’une passerelle vers d’autres expériences, celle du Surréalisme. Presque tous les anciens Dadaïstes (Hans Arp, Man Ray, Max Ernst) le découvrent avec toutes sortes de supports. Enrichi même de politique Marxiste et des théories Freudiennes. Le mouvement Dada, abandonné en 1922, aura des échos avec les nouveaux réalistes (Klein, Niki de Saint-Phalle, César…).
Opposé à tout ce qui est rationnel, conformiste, logique ou moralisateur, le Surréalisme s’intéresse à l’inconscient et à ce que Freud appelle « sa voie royale », le rêve. Tenter de découvrir et de retranscrire l’envers réel de la pensée. « En l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale » (André Breton). Suivant le principe, il avait inauguré l’écriture automatique en publiant en 1920 les « champs magnétiques », une forme de jaillissement spontané et originel du langage. Un relâchement incohérent de l’esprit. Outre les répétitions et la déstructuration intraduisible des vocables, que l’on trouve ici pour la première fois chez Manson dans « This is the new (s)HIT »: « Babble Babble, Bitch Bitch, Rebel Rebel, PartyParty, Sex,Sex,Sex and don’t forget the violence , Blah Blah Blah, Get your Lovey-Dovey sad and lonely…Blah Blah Blah, everybosy sing along ». ou encore « Doll Dagga Buzz Buzz Ziggety-Zag , Godmod Grotesk Burlesk Drag ».
Manson semble également se livrer sur de nombreux titres de l’album à l’exercice de l’écriture automatique, et à son jeu dérivé, les Cadavres exquis. Dans « Slutgarden » («
le jardin des traînées »), « Je suis un magnétoscope funéraire de / Mémoire morte perdue et / Mon sourire est une barrière de chaîne / Que j’ai accroché / Aime l’ennemi / mon amour est trois ennemies ».
Idem pour « Spade » (« Pique ») : « Le grain de beauté a été emprunté et / Maintenant mon doux couteau rouille demain/ Je suis une confession qui attend d’être entendue / Brûle ta pluie vide sur moi / Soupire ton rythme mortel si doucement / Nous plions nos genoux / Sur l’autel de mon égo… » ou encore avec « The Bright young things » (« les jeunes choses radieuses »). « Nous serons les vers dans ta tarte aux pommes / Faux abus pour notre bio / Noirci nos propres yeux / L’herbe n’est pas plus verte de l’autre côté / Nous y mettons le feu »
Dans le même esprit, il bouscule l’orthographe « Perfekt, Grotesk, Burlesk », joue avec les mots « (s)AINT » (contraction de « saint » et de « rien »), « Scabaret » (le cabaret effrayant), ou « mObscene » (« la foule » et « obscene »).

Le démantèlement des paroles comme reflet de la décadence du monde. Manson mentionne Oscar Wilde, pour mieux souligner que l’obscénité est du côté des voyeurs et non de celui qui est regardé, jugé. En référence, bien sûr, au procès de moralité intenté au Dandy anticonformiste accusé d’homosexualité en 1895 dans l’angleterre Victorienne. Condamnation qui entraînera sa chute. Atmosphère fin de siècle (névroses, mélancolie, pessimisme et décadentisme). Wilde, c’est aussi l’extravagance comme ligne de conduite, une ironie unique, des traits d’esprit fulgurants d’intelligence et une théorie farouchement défendue, celle de l’Art pour l’Art. Dans la lignée de Théophile Gautier, il sera le chef de file des esthètes au service du beau absolu. « La vie imite l’art bien plus que l’art n’imite la vie ».
Manson pousse l’idée encore plus loin : « Maintenant je ne suis pas un artiste / Je suis un putain de travail de l’art » (« (s)AINT »).
Oscar Wilde, une fois sa lourde peine purgée, renaîtra en France sous une nouvelle identité, Sébastien Malmoth (pseudonyme emprunté au roman de Charles Maturin « Melmoth the Wanderer » (fondateur de la littérature Gothique).
La fascination de ce courant pour l’atmosphère angoissante des décors revisités au quotidien donnera naissance au grand genre « Fantastique » et « d’épouvante » incarné par Lovecraft au XXème siècle. Une œuvre qui a bercé la jeunesse et l’univers onirique du jeune Brian Warner.
« Para-Noir » en écho avec Dita, nous fait entrapercevoir les tourbillons frelatés d’absinthe des spectacles du début du XXème, à Paris. Le cancan endiablé de la Goulue, période Moulin Rouge et Toulouse-Lautrec. Et le spectacle des sœurs siamoises Daisy and Violet Hilton, ces anglaises qui fixent les belles heures du Vaudeville (« Vodevil ») américain des années 30. Un genre mariant diverses formes de performances théâtrales. On peut les voir dans le film de Tod Browning, « Freaks » (1932). Manson adore ce film et fait apparaître leurs silhouettes sur la scène de la tournée « Grotesk Burlesk » : « ladies and Gentleman , Mesdames et Messieurs, Damen une Herren ». comme dans le film de Bob Fosse « Cabaret », avec Liza Minelli.
Le titre de l’album nous entraîne également dans l’univers festif des cabarets. Sur un rythme lent fait de « lalala » décadents, « The Golden Age of Grotesque » inaugure, selon Manson, le nouveau millénaire ou le « Dirty World Reich ». Un empire malsain. La fin des illusions et de la création.
Comme l’ascension d’Hitler en 1933 mettra fin à la République de Weimar et aux enthousiasmes artistiques qui l’accompagnèrent. Cette ère nazie qui, suivant ses propres critères, assimila les plus grandes œuvres à un « art dégénéré ». Exit le Dadaïsme, Cubisme, Expressionnisme, Fauvisme, Impressionnisme, Surréalisme et autres musique noires ou cinéma juif.
En réponse à ce bannissement inacceptable, Manson décrète en un jeu de mot : « We’re the Low Art Gloominati » (« Nous sommes l’art mineur ») en opposition à l’art majeur, héroïque et officiel prôné par le régime fasciste. Le « sombrimineux » associant en un oxymore l’obscurité, « gloom » aux Illuminati, « du latin « illuminer, savoir », l’organisation ultra-secrète qui gouvernerait le monde depuis le XIVème siècle. Une façon Luciférienne de signaler que la lumière provient toujours des ténèbres. Il propose le recul indispensable de l’esprit. De toujours regarder la réalité d’un présent, d’un état, d’une religion ou de quelconques règles que ce soient non du point de vue de ceux qui distribuent les cartes, mais de l’autre côté. Depuis la partie obscure. En marge. Un décalage nécessaire pour mieux appréhender le monde et ses incohérences.

Le livret de l’album dévoile un Manson au visage maquillé en noir, aux yeux et à la bouche cerclés de blanc, se regardant dans un miroir. Une attaque sans détours qui renvoie l’ensemble de la population du « pays de la liberté » le reflet de la ségrégation raciale qui a longtemps sévi sur le territoire. On n’autorisait pas par exemple les Noirs à jouer dans les premiers Vaudeville. C’étaient les Blancs qui se grimaient grossièrement pour interpréter les rôles.

« Il est plus important pour moi d’être créatif que célèbre » (Le monde, 2003).

Le shock logo : Une flèche dans un rond. Les mains levées avec l’index et l’auriculaire dressés, la débauche de violence et l’attitude de dictateur du leader sur « Dead to the World » (DVD de la tournée « Antichrist » de 96-97, l’engouement du chanteur pour le Berlin décadent des années folles ou encore sa fascination pour Nietzsche, la façon de haranguer les foules ne sont cependant pas plus inquiétantes que celle de tous les groupes de Metal et de Heavy metal. (Zappa, The Rolling Stones, Black Sabbath, AC/DC, Metallica, Guns’n’Roses, Rammstein, KoRn, Slipknot…)
Marilyn, en reprenant cet éclair, souligne juste sa filiation, de Bowie (pochette de « Aladdin Sane », visage du chanteur), son idole absolue à Kiss, le groupe culte de son adolescence. En se déguisant en nazi, il essaie de démontrer que la violence est restée présente dans le monde malgré leur disparition. Et il est toujours dangereux de manipuler des images aussi chargées d’émotion.

Le Look
Manson apparaît habillé avec un somptueux costume à veste longue et rouge (Monsieur Loyal), un chapeau melon,les fringues des autres musiciens se voulant très riches de cuit à la manière d’un uniforme futuriste. Tout l’emballage de l’album (réalisée par l’autrichien Gottfried Helnwein, peintre, photographe et sculpteur autrichien renommé) respire le luxe et le raffinement. La pochette est pourtant brutale, avec le visage brumeux de la bête dont les dents sont enfermées derrière un barrage de fil d’acier comme des barbelés.
Une autre montre le visage de Manson avec la bouche ouverte sur des dents métalliques dans une pose de rage proche du hurlement du loup garou et les pupilles fendues. Les photos intérieures, moins macabres que dans les autres albums jouent plutôt sur des couleurs nettes avec le gris et le rouge prédominants. On retrouve aussi le maquillage
« clownesque » (rouge à lèvres outrancier, yeux cernés de maquillage bleu, rose ou noir).
Sur scène il porte un corset et un pantalon tenus par des bretelles.
Le chapeau « Mickey Mouse » est un clin d’œil à la naissance du personnage créé par Disney, grand partisan du Dadaïsme, qui voulait combiner l’art simple (dessin, musique) et l’art noble (celui des musées). Démocratiser l’œuvre d’art pour en faire l’objet de tous.

ps: (je tiens à préciser que ces informations précieuses m'ont été livrées par l'excellent bouquin de Béatrice Nouveau "l'âge d'or des ténèbres" et divers articles trouvés sur le web, notamment les excellents sites sur Manson dont je donnerai la liste en conclusion. ma touche personnelle consistera en une analyse musicale des titres de l'album) ici une interview éclairante de Manson à la sortie de l'album

mardi 26 juin 2007

Essai d'analyse de la musique de Marilyn Manson


"Je vois ma vie comme un gigantesque opéra ridicule mais nous avons besoin d'opéra" (Manson)

Cet album sort après le départ du bassiste et ami de longue date Twiggy Ramirez, remplacé par Tim Skold (guitariste bassiste suédois né en 66, ex KMFDM). Ce dernier est aussi producteur-programmeur de MM et multi-instrumentiste. Tim aurait encouragé Manson à revenir à la simplicité des touts débuts et à ne pas faire trop de prises pour les parties chantées. Manson déclare qu'il a repris goût à la musique (il a eu un passage à vide) grâce à son travail sur le titre "Tainted Love".

Les autres membres du groupe ne changent pas. (à gauche, Ginger Fish, claviers)

Cet album semble être la suite de « Antichrist superstar » plutôt que de « Mechanical Animals » ou « Holy Wood ». On y retrouve des traces de Trent Reznor (riffs lourds et rageurs et sons synthétiques, alternance de titres plus Electro ou plus Metal/Indus, mais aussi sons de piano cabaret, et contrebasse sur certains titres). Un des albums les plus accomplis de Manson, compositions plus travaillées qu’auparavant, en particulier « (s)AINT » et « mOBSCENE ». l'aspect cirque y est plus particulièrement représenté dans les titres "Theater", "The golden age..." mais aussi "Doll Dagga Buzz Buzz..." qui ressemble au balbutiement grotesque d'un clown. Egalement l'ordre (ou plutôt le non-ordre) des chansons évoque le chaos, le show burlesque. Les titres s'enchaînent en effet de façon totalement illogique.
Manson a déclaré qu’il s’agissait d’un mélange de Glam Rock Seventies et d’influences diverses. L’album a été taxé par la critique de commercial, marketing, proche du Nu-Metal (KoRn), car sous ses airs Heavy, il est plus "calme" et plus varié que les précédents, bien que le show très USA prenne le pas sur la musique par moments.


La structure des chansons s'articule autour d'un intro (riff de guitare), deux ou trois couplets, un pre chorus suivi d'un chorus (refrain), un pont et la coda. Presque toutes les chansons se terminent de façon abrupte (comme les sorties de scène de Marilyn).
Sur le plan rythmique, la pulsation est toujours très marquée, peu d'évolution du tempo au cours d'un morceau, un usage systématique de rythmes syncopés, de textes quasi rappés (on retrouve çà chez KoRn par ailleurs) et des passages ternaires bienvenus dans les riffs de guitare (dans "Ka Boom", et "Doll Dagga...", mais aussi la mesure dans "The Golden Age" à 6/8). La plupart du temps, la mesure est à 4 temps binaires. Les carrures sont aussi de 4 mesures avec de nombreuses répétitions mais aussi des variations.
L'harmonie varie entre trois et cinq accords, joués en "power chords", (quinte et octave sur la fondamentale), la guitare est presque systématiquement abaissée (corde de Mi en Ré). Les modes sont mineurs pas toujours avec sensible (son plutôt modal). On trouve des intervalles diminués ou augmentés (quintes, neuvièmes), de petites lignes chromatiques dans les Riffs de guitare, en particulier lors du "pont" (bridge).
Les Mélodies sont rares, mais on en trouve au moins une par titre (sur un court moment).
La plus intéressante sur l'album est celle de "Spade" où l'on a un Duo avec Dita, à l'octave, puis manson reprend seul le chant en octave à la fin, qui exprime son ambiguïté (au niveau de la personnalité), à mon sens. C'est peut-être le seul passage où l'on entend sa voix naturelle, qui me semble-t-il a gagné en tessiture. Sinon, la voix chuchote, se fait gutturale, parle à la façon d'une prédication, crie et hurle (en particulier dans les chorus), et chantonne en suivant la basse et la guitare dans la plupart des passages où le texte est important. Quelques effets sont utilisés, mais de façon parcimonieuse (si l'on compare avec les autres styles de métal) donnant une voix caverneuse, inquiétante, mais il utilise aussi le mégaphone dans certains titres. Lors de ses tournées, Manson me semble en difficulté, il manque de souffle, et a besoin fréquemment de sa bouteille à oxygène, la voix n'est pas placée, un travail sérieux s'impose à mon avis. Paradoxalement il est plus difficile de chanter que de crier,d'autant plus que comme je l'ai dit, la tessiture s'est étendue.
Les Choeurs ponctuent ou doublent la voix (plus rarement). Ici un choeur de filles ("dans l'esprit d'oscar Wilde") font leur apparition sur "mOBSCENE" en accentuant le côté Pom Pom girl stupides.

Le son en règle générale est très grave (surtout dans "Ka boom"), ce qui donne un caractère sombre à la musique, et se situe dans la plus pure tradition du métal. La voix de Manson chante une octave plus grave.
Les nuances vont de pianissimo à triple forte, le son est surtout accentué par les programmations de guitare (jusqu'à 8!). La plupart du temps, un énorme crescendo a lieu qui annonce le Chorus.
Au niveau de l'arrangement, les chanson les plus "écrites" à mon sens sont "this is the new (s)HIT" , "(s)AINT"et "Use your fist...". Des solos de guitare étonnants chez Manson surtout dans "Paranoir", longue chanson lyrique de 6 minutes. Mais aussi dans "Doll Dagga ...". Les programmations électro sont surtout audibles dans les intros (petits sons distordus, piano bastringue...sons industriels) et outros.
La guitare et la basse sont omniprésentes. Soutien de la voix, Riffs très toniques triple forte, petites mélodies qui relient l'ensemble, et les effets divers (bends, slides, distorsion, phaser, etc utilisés à outrance pour bâtir un mur de son et faire monter l'énergie). La batterie martèle tout le temps l'ensemble, surtout dans les Breaks (courts mais hyper toniques) qui relancent généralement le refrain ou un nouveau couplet. Sur scène, Manson apparaît avec un saxophone dont il tire des sons improbables (un hommage au swing?)

Finalement à l'écoute entière de l'album, il y a de très bonnes idées, des jeux de mots, de langage très originaux, une énergie porteuse, quelques belles mélodies. Peut-être une longueur excessive dans certains titres, ou alors cela demanderait une multiplication des petits motifs dont Tim Skold a le secret, ou un l'arrangementsoigné (à noter que Skold, souvent shooté lors des concerts, a tendance à jouer perso sur scène, et déforme les morceaux, ce qui désoriente les fans). L'ensemble reste très tonique, avec des arrangements des parties musicales qui se superposent différemment selon le passage, évitant ainsi la lourdeur des répétitions. Il y a une certaine variété dans la succession des morceaux, on ne s'ennuie pas une seconde. Les programmations sont riches de petits sons électro variés, et de micro-rythmes qui dynamisent l'ensemble. Le morceau-titre est vraiment original par rapport au style Métal, avec sa mesure ternaire et ses bruits ressemblant à un barrissement d'éléphant, et les sauts d'octave donnant un caractère de cirque à la chanson.

une des peintures de Marilyn (auto portrait je suppose)

lundi 25 juin 2007

MARILYN MANSON: This is the new (s)**T

Track 2: « This is the new (s)HIT » : Accents électro (ajout d’ambiances, de sons et de bruit divers) avec son refrain Dantesque où une nouvelle fois la voix de Manson qui a gagné au moins une octave dans les graves pulvérise les records de rugissement façon Heavy-Metal. Sur un ton très rapide, Manson livre sa recette de la parfaite chanson de merde qui plaira aux masses. Amusant et peut-être une auto-critique… les paroles « everything has been said before, nothing left to say anymore » font allusion au mouvement Dada (« tout a déjà été dit, il n’y a plus rien à dire »). Il change aussi sa façon de chanter, saccade ses mots au point de faire penser à du Hip Hop sur « Babble Babble Bitch Bitch… »



Lyrics: VERSE : "Everything has been said before / Nothing left to say anymore / When it's all the same / You can ask for it by name / Babble Babble Bitch Bitch Rebel Rebel Party Party Sex Sex Sex and don't forget the violence / Blah Blah Blah got your Lovey-Dovey sad and lonely / Stick your stupid slogan in: everybody sing along /CHORUS: Are you motherfuckers ready / For the new s**t / Stand up and admit/ Do we get it? No! / Do we want it? Yeah! / This is the new s**t / Stand up and admit / CHORUS / Everything has been said before/ Nothing left to say anymore...Are you motherfuckers ready? / For the new s**t? / Stand up and admit / bridge: And now it's "you know who"/ I got the "you know what/ I stick it "you know where", "you know why", I don't care (bis) / CHORUS / Outro: So. Let us entertain you (bis) Blah Blah Blah Blah, everybody sing along...

Traduction: couplet :"Tout a déjà été dit /Il ne reste plus rien à dire /Quand tout est pareil /Tu peux le demander par nom" / Bavardage, bavardage, salope, salope, Rebelle, Rebelle, fête, fête, Sexe, sexe, sexe et n'oublie pas la violence / Blah, blah, blah, tu as ton petit chou, triste et seul / Colle ton stupide slogan et tout le monde chante en cœur"
Refrain: "Est-ce que les connards sont prêts pour la nouvelle merde? /Lève-toi et admets, demain ne vient jamais /C'est la nouvelle merde /Lève-toi et admets /Est ce qu'on n'en a besoin? Non ! /Est ce qu'on le veut? Ouais ! /C'est la nouvelle merde / Lève-toi et admets-le (bis) interlude (verse/refrain) Pont: Et maintenant c'est "vous savez qui" / J'ai le "tu-sais-quoi" /Je le met "tu sais où" / Tu sais quoi, tu t'en fous" Refrain
Outro: eh bien. Laissez-nous vous divertir / Laissez-nous vous divertir (bis)
(Blah,..., blah, blah tout le monde en coeur) "



Censuré par les Media, le titre est renommé “This is the new Hit”.
Manson y retrouve la scène et ses fans tout en conservant le côté burlesque de « mOBSCENE » avec de belles femmes légèrement vêtues, sortes de groupies de luxe du groupe, sortant d'une voiture allemande avec Manson. Elle montre les coulisses avant le concert, le maquillage et les groupies. Les musiciens sont blonds décolorés, en cuir. On aperçoit le podium MM derrière le groupe. Manson apparaît vers la fin en Mickey (et il y en a trois sur la scène, très grands comme des masques). On peut voir aussi les gogo dancers en uniforme militaire mimant les "tambours".
C'est une auto-parodie de la star de métal, Manson livre à ses fans l'image et la chanson qu'ils attendent de lui, et ne se montre pas très gentil avec certains...ni avec lui-même finalement.

dimanche 24 juin 2007

MARILYN MANSON: "mOBSCENE"

Track 3mOBSCENE » , véritable incitation à la débauche, avec ses chœurs de midinettes (style Pom Pom Girls surexcitées) perchés sur une rythmique très puissante emmenée par un mur de guitare impressionnant . Un "gros" son Métal.


2. mOBSCENE

Lyrics "VERSE A: Ladies and gentlemen / We are the thing of shapes to come / Your freedom's not free and dumb / The depression is great / The deformation age / They know my name/ Waltzing to scum and based / And married to the pain / CHORUS: Bang we want it (bis) / Bang bang bang bang bang / We came to see the mOBSCENE / I know it isn't your scene / It's better than a sex scene / And it's so fucking obscene / Obscene yeah. / GIRLS (in the spirit of Oscar Wilde) Be obscene, be be obscene / Be obscene baby and not heard / VERSE B: The day that love opened our eyes / We watched the world end / We have "high" places / But we have no friends / They told us sin's not good / But we know it's great / War-time full-fronted drugs / Sex tank armor-plate / CHORUS / Bridge: You want commitment? Put on your best suit
Get your arms around me / Now we're going down, down, down (bis) / GIRLS.../ CHORUS / Bridge / Ladies and gentlemen / Be obscene / Be be obscene! / GIRLS"

Traduction
"couplet 1: (Mesdames et messieurs) / Nous sommes les choses, les formes à venir /Votre liberté n'est pas libre et muette /Cette dépression est géniale /L'âge de déformation /Ils connaissent mon nom /Valse dans la crasse, et fonder un mariage de la douleur
Refrain: Baise - nous le voulons (bis) /Baise, baise, baise, baise, baise
/Nous sommes venus pour voir la foule obscène /Je sais que ce n'est pas votre scène /C'est mieux qu'une scène de sexe /Et c'est tellement obscène /Obscène, ouais
[Pom-pom girls:] Soyez obscène /Soyez, soyez obscène /Soyez obscène, bébé
couplet 2: Le jour où l'amour a ouvert nos yeux /On a regardé la fn du monde /Nous avons de bonnes places /Mais nous n'avons pas d'amis /Ils nous ont dit que le pêché n'était pas bien
Mais nous savons que c'est génial /L'heure de la guerre...drogues...tank de sexe /...prenons nos places /CHORUS
PONT: Tu veux un mandat /mets ton plus beau costume / Mets tes bras autour de moi /A présent, nous descendons au centre ville (bis)
[Pom-pom girls:] /CHORUS/ pont
[Pom-pom girls et Marilyn Manson:] Mesdames et messieurs / Soyez obscène, soyez, soyez

obscene (Pom Pom Girls)"

La vidéo débute par la jeune fille blonde emmenant un éléphant, avec MM sur échasses, en costume bleu vif, puis le groupe sur scène, avec MM en haut de forme et costumes noir, blanc puis rouge, les pom pom girls en uniforme kaki et porte-jaretelles (guerre et cabarets), sous l'enseigne lumineuse "mobscene" et dansant sur des pas militaires, le visage effondré d'un côté (beauté et laideur). au début on aperçoit une vision des soeurs Hilton (siamoises), puis on voit un bal années 30 avec les danses Lindy Hop de l'époque (swing), et à la fin Dita Von Teese, icône Vintage qui pose dans sa coupe de champagne. On aperçoit une grue empaillée sur la scène, blanche à un moment donné, ainsi qu'une femme obèse en combinaison (allusion à Fellini ou aux monstres de foire).

samedi 23 juin 2007

MARYLIN MANSON: "Dolla Dagga Buzz Buzz Ziggety Zag"

track 4: "Doll Dagga Buzz Buzz Ziggety Zag"
Retour de l’ambiance Electro sur ce morceau très dansant au nom exotique, mais plus classique. Manson s’y moque tout simplement des wagons entiers de fans. Ils sont les "thug-rock kids" et autres "punk god angels" ou encore "doppelgangers", autrement dit des imitations, des copies. Il ne les encourage plus à la rébellion, cause depuis longtemps perdue depuis le précédent album. Les onomatopées sont un clin d’œil musical à Cab Calloway (Jazzmen période Swing), artiste qu’il admire énormément (« entertainer » comme lui).



lyrics: CHORUS: Doll Dagga Buzz Buzz Ziggety Zag / Godmod grotesk burlesk drag (bis)
verse A: All the goose-step girlies with their cursive faces / And we know it's all Braille beneath the skirt / I'm bulletproof bizzop and swing hell / And I don't really care what gentlemen prefer / Say, all your pin-down girls and bonafide balers, so manically depressed/ And manically dressed / We got our "Venus not in furs" / But "in uniforms" / If you're not dancing, then you're dead. CHORUS: All the fug-rock kids are playin' / All the punk god-angels sayin' / "The toys are us and we don't even know" / Go - Go- Go - Doppelgangers (You're one of us, you're one of us) (bis)/ VERSE B: Trumpet-mouth junky saints so/ Silver tongue marching down / The stairway to substance / Cocaingels and asses / Give me opiate masses / Till up your church porn preachers / And we'll fill up our glasses/ CHORUS (bis) / you're one of us.

traduction: "Doll-dagga buzz-buzz ziggety-zag/Godmod grotesque burlesque drag (bis)
couplet 1:toutes ces bécassines/fillettes avec leurs visages maudits / Nous savons que c'est du braille sous la jupe / Je suis une balle de revolver bizzop et je balance l'enfer
Et je me moque vraiment de ce que les gentlemen préfèrent
Toutes ces filles coincées et ces blaireaux de bonnes fois / tellement maniaco-depressifs et maniaco-habillés / Notre Vénus n'est pas "en fourrure" mais "en uniforme"
Si tu ne danses pas, alors tu es mort
Doll-dagga buzz-buzz ziggety-zag/Godmod grotesk burlesk drag (bis)
Refrain: Tous les jeunes délinquants du rock jouent / Tous les crétins d'anges de Dieu disent
"Les jouets sont nous, et nous ne le savons même pas" / couplet 2:Tous les jeunes délinquants du rock jouent / Tous les crétins d'anges de Dieu disent / "Les jouets c'est nous, et nous ne le savons même pas" / Allez! allez! allez! les copies / Tu es l'un d'entre nous! Tu es l'un d'entre nous!
couplet 2: les saints pourris aux bouches-trompettes à la langue d'argent descendant l'escalier de la substance / Les anges cocainés et les ânes donnez-moi une foule opiacée
Laboure tes prêtres pornos d'église et nous remplirons à rabord nos verres
Doll-dagga buzz-buzz ziggety-zag/Godmod grotesque burlesque drag (bis) / Tu es l'un d'entre nous!
cette video a été prise en allemagne. MM arbore un chapeau melon, un pantalon court avec bretelles (ainsi que John 5, le guitariste) et a les yeux cerclés de rouge. Les drummer girls ont toujours la moitié du visage "défiguré" (à noter que ces tambours sont décorés à la façon de ceux de la période nazie, encore une imagerie sulfureuse qui peut prêter à confusion si on ne le connaît pas...) et se déchaînent sur leurs instruments, dans une tenue légère...ce qui est intéressant, c'est qu'on entend bien les riffs de guitare et que l'on peut le voir changer de pédale, utiliser le vibrato, etc...sinon je trouve que Manson manque de voix (il souffre des poumons, je crois, et a fréquemment besoin d'oxygène en concert, enfin c'est ce que j'ai cru comprendre sur le DVD). Et la guitare joue vraiment très très fort!

vendredi 22 juin 2007

MARYLIN MANSON: "Use your fist and not your mouth"

track 5: "Use your fist and not your mouth" Morceau en forme de coup de poing avec un refrain cynique « this is the black collar song, put it in your middle finger and sing along », sorte de pastiche de petits goths sans personnalité, repris en un hymne unanime par des chœurs aux accents martiaux. Manson prend la tenue de mr Loyal et invite ces hordes à danser et à s’amuser dans son grand manège sautillant. c'est une sorte de déclaration de guerre et de glorification de sa différence, de son combat personnel contre les "cols bleus" en "col noir".



Lyrics: VERSE A: "I am overgrowned and out-selling it / Since God thinks I don't exist / The beatings happen per minute / This is not blue collar white corrective politics / I'm on a HATE AMERICAN STYLE KICK" / CHORUS (bis): "This is a black collar song / Put it in your middle finger ans sing along / Use your fist and not your mouth (come on, come on) / VERSE B: I'm on a campaign for pain / And when I get elected / I'll wipe the white off your house / The smile off your face" / CHORUS / BRIDGE: "I woke up today / And wished for tomorrow / I don't want to be like anyone else / I' woke up today / And wished for tomorrow / I don't even want to be myself / I'm fucking glad you're different / This is my HATE AMERICAN STYLE HIT / Don't bring it, don't sing it / Use your fist and not your mouth / CHORUS / BRIDGE / "I said no, this isn't your song / We can't all get along / It's so hard to hold hands / When your hands are fists / My hate pop won't ever stop / I'm fucking glad we're different / This is my HATE AMERICAN STYLE HIT / Don't break it / Don't sing it / Use your fist and not your mouth..."

traduction: couplet 1: "Je suis totalement habité et je me vends mieux / Depuis que Dieu pense que je n'existe pas / Les battements se produisent à chaque minute / Ce ne sont pas les cols bleus de politiciens blancs rééducateurs / Je suis dans le style coup de pied américain haineux". Refrain: "C'est une chanson de col noir / Mettez-là dans votre majeur et chantez en choeur / Utilisez votre poing et non votre bouche / Venez, venez (bis) / couplet 2: "Je suis en campagne pour la douleur / Et quand je serai élu / J'effacerai le blanc de ta maison / le sourire de ton visage" / Refrain / Pont: "Je me suis réveillé aujourd'hui et j'ai espéré pour demain /
Je ne veux pas être comme tout le monde / Je me suis réveillé aujourd'hui et jai espéré pour demain / Je ne veux même pas être moi-même / je suis sacrément heureux que nous soyons différents / C'est mon style d 'hymne (ou de frappe) américain haineux / Ne la ramène pas, ne le chante pas / Utilise ton poing et non ta bouche / Refrain / Pont / "J'ai dit non, ce n'est pas votre chanson / Nous ne pouvons pas tous nous entendre / C'est trop dur de se tenir les mains
Quand vos mains sont des poings / Le son de ma haine ne pourra jamais s'arrêter / je suis sacrément heureux que nous soyons différents / Je suis la frappe qui déteste le style américain / Ne le casse pas / ne le chante pas / Utilise ton poing et non ta bouche /

Dans cette vidéo, on trouve un mélange d'images du groupe au moment de la sortie de l'album (à nouveau, costume rouge, loup garou et images avec les dents de métal, mais aussi du drapeau américain avec le visage de Manson collé, le visage de Bush ("I'll wipe the smile off your face"), et des images de la guerre (Hiroshima, Hitler et ses troupes, les manifs avec masques à gaz...) et le groupe sur scène avec pantalon rayé gris et noir, gilet sans manche fermé haut, et boots sur hauts talons noirs. On remarque la position souvent adoptée par le chanteur sur scène, accroupi sur les retours sur le devant de la scène avec un bras tendu vers le public.

jeudi 21 juin 2007

MARILYN MANSON: "The Golden Age of Grotesque"

Track 6: "The golden age of grotesque" c’est le climax de l’album avec son ambiance cirque Barnum voilé de brouillard malsain, le chant caverneux torturé et malade de Manson contribuant très largement au malaise installé. On se croirait dans « l’étrange Noël de Monsieur Jack » ou dans une épouvantable parade de « Freaks », un festival Baroque. Le clown se fait grimaçant, ouvre les portes musicales d’un circus mansonus tout bonnement foisonnant de bons mots et de drôlerie azimutée.
"les gens se sont emparés du mot et lui ont donné une connotation négative parfois. Alors que moi, en définitive, j’ai toujours été attiré par le grotesque. C’est juste une partie de mon imagination qui fait des choses qui ne sont pas dans la nature »



lyrics: VERSE A: "all our monkeys have monkeys / we drive our crush diamond Jaguar limousines / We're not fantastic motherfuckers / But we play them on T.V. / It's a dirty world Reich / say what you like" (bis) CHORUS: "We're the low art Gloominati / And we aim to depress / The scabaret sacrilegends / This is the golden age of grotesque" / VERSE B: "The devils are girls with Van Gogh 's missing ear / You say what you want / But filth is all that they hear / And I've got the jigger / To make all of you bigger / so Ladies and Gentlemen / Drop your pissroom bait / And make sure we're not late / You tramps and lunatics / it's a trick that's gonna make you click"/ CHORUS / VERSE C: "So my Bon mots, Hit-boy Tommy Trons, Rowdy-rowdies / honey-fingered goodbye dolls / Helzapoppin open your third nostril / Put on your black face / And your God is gone" / CHORUS / We sing la la la la / la la la we sing / la la la la la...

traduction: couplet 1:"Tous nos singes ont des singes /Nous conduisons nos limousines Jaguar meurtrières en diamants /Nous ne sommes pas des enculés fantastiques, mais nous les jouons à la TV" / C'est un Reich mondial pourri, dis ce qu'il te plait (bis)" / refrain: "Nous sommes l'art mineur de l'obscur, et nous visons à enfoncer / Les cabarets sacrilèges / vers l'âge d'or du grotesque" (bis)" couplet 2: "Les diables sont des filles avec l'oreille en moins de Van Gogh / Tu dis ce qu'il te plait, mais ils n'entendent que l'immonde / et j'ai le danseur pour vous rendre tous plus important /alors "Mesdames et messieurs" /renoncez à l'envie d'aller pisser, et assurez vous de ne pas être en retard /vous les clochards et fous /C'est un tour qui va provoquer en vous un déclic" Refrain (bis) "C'est un Reich mondial pourri, dis ce qu'il te plait" (bis) / couplet 3: "ainsi mon dicton osseux, garçon frappé Tommy Trons, Randy chahuteur /chérie aux doigts de miel poupées d'au revoir: /"Hellzapoppin", ouvrez votre troisième narine /Maquillez-vous le visage en noir et votre Dieu s'est envolé" Refrain /"On chante la la, la la, la la la (bis)La la, la la,lah "

La vidéo que j'ai choisie regorge d'images (ça va très vite). on y aperçoit Hitler et Lenine, des affiches datant de la deuxième guerre mondiale (notamment les fameux "tambours" nazis décorés de flammes, celle de Mickey Mouse, divers artistes de cabaret, Marlene Dietrich, "l'opéra de quat'sous" de Kurt Weil, de spectacles de jazz, le shock logo, soeur Teresa, Oscar Wilde, des femmes-monstres, ou avec la tête enfoncée dans une cage, le portrait de Van Gogh, des femmes ensanglantées ou ayant subi des expériences bizarroïdes (allusion aux camps?), le masque noir, des artistes blancs et noirs de vaudeville, le fameux dessin de Mickey Mouse avec une tête de mort sous les oreilles. Mais il contient aussi des images des albums précédents (comme la croix constituée de fusils et d'un pistolet). Bref, c'est touffu, et réalisé par quelqu'un qui connait bien Manson.

mercredi 20 juin 2007

MARILYN MANSON: "(s)AINT"

Track 7: "(s)AINT". ce n'est pas ma chanson préférée. Elle est un peu répétitive et les paroles sont space. Cela parle de drogue, de trahison, une allusion à l'un de ex-musiciens, viré parce que trop accroc à la drogue et donc improductif dans le groupe. Le refrain est bien travaillé et les motifs (riffs) bien arrangés avec des superpositions différentes à chaque reprise mais le déroulement est un peu linéaire.
Lyrics: VERSE A: "I don't care if your world is ending today/Because I wasn't invited to it anyway/You said I tasted famous/So I draw you a heart/But now I'm not an artist/I'm a fucking work of art" BRIDGE: "I've got a F and a C and I got a K too/ And the only that's missing/is a bitch like you" CHORUS I. "You wanted perfekt/ You got your perfekt/But now I'm too perfekt / For someone like you" / II."I was a dandy in your ghetto with/a snow white smile/And you'll never be as perfekt/whatever you do" -"What's my name (bis)-ha ha ha ha - hold the S because I am an AINT" (bis)
VERSE 2: "I am a bonetop, a death's head on a mopstick / You infected me, took diamonds / I took all your shit / Your "self buy date" expired / So you had to be sold / I'm a suffer-genius and vivi-sex symbol" CHORUS - "What's my name..." - BRIDGE - CHORUS II. "I'm a dandy in the ghetto/with a snow white smile / super ego bitch I've been evil awhile" (bis) -"I've got a F..." (bis) - CHORUS 2 - "What's my name..."

traduction: couplet 1 "Je m'en tape si votre monde s'achève aujourd'hui/ parce que je n'y étais pas invité de toute manière/ Tu disais que j'avais bon goût/alors je t'ai dessiné un coeur/ Mais maintenant je ne suis pas un artiste/je suis une putain d'oeuvre d'art"
pont: "J'ai un F et un C/et j'ai aussi un K / Et la seule chose qui manque est une salope comme toi" Refrain: "Tu voulais que ça soit parfait; tu l'as/ mais maintenant je suis trop parfait pour quelqu'un comme toi" II"J'étais un dandy dans ton ghetto /avec un sourire blanc neige / et tu ne seras jamais aussi parfaite quoi que tu fasses" - "Quel est mon nom ? (bis) Ah-ah" (bis)/ "Attrape le S parce que je ne suis rien" (intraduisible. jeu de mot saint - non être)
couplet 2: "Je suis un crâne d'os / une tête de mort sur un manche à balai/ Tu m'a infecté/tu as pris des diamants / j'ai pris toute ta merde/ Ta date de péremption a expiré/ Tu devais être vendu / Je suis un génie souffrant et un symbole vivisexuel" - Refrain - "quel est mon nom..." - "j'ai un F..." - Je sui un dandy / dans le ghetto / avec un sourire blanc neige / pute au super ego
, j'ai été diabolique pendant un temps" etc...
Le clip réalisé par Asia Argento est très violent, il a été censuré et interdit par toutes les télés. Sex, drugs'n' rock'n'roll, avec leurs conséquences(auto-mutilation, malaises. Vraiment ce n'est pas l'aspect "show off" qui est le plus intéressant chez lui. J'ai donc choisi la vidéo d'un fan avec diverses images de Manson depuis ses débuts, extraitesde diverses sources, notamment le DVD de la tournée.

mardi 19 juin 2007

MARILYN MANSON: "Ka boom, Ka boom"

Track 8: "Ka boom Ka boom": un son écrasant, très grave, manson chante dans le registre basse, un texte ambigu, retour des danseuses Pogotteuses dans la fosse. Si l’on s’amuse à décrypter ses Lyrics remplis de néologismes tels que « Dumbo jets » ou « harcore-vettes », on se rend compte de tout le second degré de la chose. (« We’re tasteless but taste good ») On pourrait là encore y voir une parodie de guerriers pas sérieux doublée d'une auto-parodie du groupe de rock moyen, mais aussi un caractère désabusé (dada?). Mais cette chanson peut laisser perplexe, le texte étant alambiqué. ce n'est pas une de mes préférées non plus.




lyrics: intro: "Ka boom, ka boom, ah "(bis) VERSE A: "We're a death-marching band/Peter Pan off the wagon/Entertain but never trust anyone sober/We're tasteless but taste good/my (s)top hat's top hat(ed)/Unsafe cheerleaders/porn Poms pipe bombs" PRECHORUS:"I won't do it with you/I'll do it to you/I hope this hook gets caught in your mouth/I won't do it with you/I'll do it to you/Don't say no/Just say now" CHORUS: "I like a big car/Cause I'm a big star/I make a big rock and roll hits/I'd like to love you/but my heart is a sore/I am, I am, I am so yours" interlude: "Ka boom, ka boom, ah (bis) I'd like to lo-lo-lo-lo-love you" (bis) VERSE B: "I'm the leader of the club/And I've shrugged off my mouse ears/We fly no-class Dumbo jets/and drive Hardcore-vettes/We fight war with drugs/And our sex always formal/We wear lawsuits when/we get high high high" CHORUS / BRIDGE: "Inhale, exhale, let's all hail/It's a depraved new world (bis) after all" CHORUS / CHORUS 2: "I am a big car/and I'm a strip bar/Call it fake I call it "good as it gets" / Nothing in this world is for real/except you are for me/and I am so yours" OUTRO: "Ka boom, ka boom..."

traduction: Intro: "Ka-Boom, Ka-Boom" (x4) Couplet 1: "Nous sommes un groupe de morts en marche/Peter Pan est hors du wagon/ nous divertissons mais ne faisons plus confiance à ceux qui sont sérieux/ Nous sommes sans saveur mais avons bon goût, Mon chapeau haut de forme est ce qui est le plus haï/Dangereuses meneuses de revues / pom poms pornos et bombes des tuyaux" Pré-refrain: "Je ne le ferai pas avec toi, je te le ferai / J'espère que ce crochet soit attrappé dans ta bouche /Je ne le ferai pas avec toi, je te le ferai/ Ne dis pas non, Dis juste maintenant " Refrain: "J'aime avoir une grosse voiture /parce que je suis une grande star/ Je vais faire un gros tube rock'n'roll /J'aimerais t'aimer mais mon cœur est douloureux/Je suis, je suis, je suis tellement à toi" interlude: "Ka-Boom, Ka-Boom /J'aimerais la-la-la-la t'aimer " couplet 2: "Je suis le responsable du club / et je me suis débarassé des oreilles de ma souris/ Nous volons sur les avions Dumbo sans classe, / et conduisons des corvettes pures et dures / Nous combattons la guerre avec la drogue/ et notre sexualité est toujours formelle / Nous portons nos costumes de loi/ lorsque nous montons haut, haut, haut" Pré-refrain/ refrain/ Pont: "Inspire, expire, allons tous saluer/C'est un nouveau monde dépravé (bis) après tout" refrain 2 :"Je suis une grosse voiture et je suis un bar de strip-tease /tu peux penser que c'est bidon, j'appelle ça "aussi bon que ça peut l'être" /Rien n'est réel dans ce monde /sauf que tu m'appartiens, et que je suis tellement à toi" outro: "Ka-Boom, Ka-Boom" (bis)


Je n'ai pas trouvé de clip, je vous laisse donc écouter, mais vous n'êtes pas obligés de fixer la pochette <:-)

lundi 18 juin 2007

MARILYN MANSON: "Slutgarden"

Track 9: "Slutgarden"
Du gros Métal agressif, avec une influence « depeche mode » (electro) toutefois perceptible surtout dans le finale. Bonne chanson sexy, sorte d’hommage à certaines activités de sa nouvelle compagne, dans laquelle Manson incarne le marquis de Sade. A noter dans le texte "je n'ai jamais cru que le diable était réel", ce qui vent confirmer le "show off" autour du soi-disant satanisme pratiqué par Manson.


Lyrics: VERSE A: "I 'll pretend that I want you/For what is on the inside/But when I get inside/I'll just want to get you/I'm your first and last deposit/Through sickness and in hell/I'll never promise you a garden/You'll just water me down/I can't believe that you are for real/But I don't care as long as you're mine" CHORUS: "When I said we/You know I meant me/And when I said sweet/I meant dirty" (bis) BRIDGE: "I'm unsafe (bis)/I won't repent and so /I memorize the words in the porno movies/It's the only thing I want to believe/I memorize the words in the porno movies/This is a new religion to me" VERSE B: "I'm a VCR funeral of/dead memory waste and/my smile is a chainlick fence/That I have put up/I love the enemy/They say they don't want fame/But they get famous/when they fuck" CHORUS (bis)/BRIDGE/ interlude 2: "I never believe/the devil was real/but God created me/as unfilthy as you" /CHORUS/OUTRO: "You are the church/I am the steeple/When we fuck/ We're all god's people" (bis)

traduction
: couplet 1: "Je ferai semblant de te vouloir /pour ce qui est à l'intérieur/ Mais quand je vais à l'intérieur /je veux juste te posséder/ Je suis ton premier et dernier dépôt /à travers la maladie et en enfer /je ne te promettrai jamais un jardin /tu m'adouciras/Et je n'arrive pas croire que tu es réelle/ mais cela m'est égal aussi longtemps que tu m'appartiens" refrain: " Quand je disais 'nous' /Tu sais que je voulais dire 'moi' /Et quand je disais "adorable"/ Je voulais dire "sale" (bis) Pont:"Je suis dangereux /Je suis dangereux/ Je ne me repentirai pas /et donc je mémorise les mots des films pornos/ C'est la seule chose à laquelle je veux croire /Je mémorise les mots des films pornos /C'est une nouvelle religion pour moi" refrain/couplet 2:"Je suis un magnétoscope funéraire /de mémoire morte perdue / mon sourire est une chaîne en fer/que j'ai dressée/ J'adore l'ennemi /Ils disent qu'ils ne veulent pas la gloire /mais ils deviennent célèbres / quand nous baisons" /refrain / pont/interlude 2: "Je n'ai jamais cru que le diable était réel/ Mais dieu ne pouvait pas créer /quelqu'un d'aussi immonde que toi" Refrain/coda: "Tu es l'église/ Je suis le clocher /Et quand nous baisons/ Nous sommes tous le peuple de dieu"